Vivre Encore – Marguerite Paoletti
On ne peut pas vraiment juger une autobiographie. Cela nous permet surtout de mettre en perspective vis-à-vis de notre vie. Je remercie les éditions Jets d’encre de m’avoir permis de découvrir ce livre.
Résumé :
Une vie en miettes… Au cœur du drame, la mort de la fille cadette, des suites d’une overdose. L’amour passionnel avec Pierre Paoletti, également, qui durera jusqu’à ce que la mort les sépare. En épousant cet artiste de talent, bohème, marginal, Marguerite entre dans une famille corse pittoresque, clanique et pleine de turbulences. Alors, pour survivre, elle suit une psychanalyse, qui ressuscite de nombreux souvenirs ; celui du père, figure protectrice et structurante ; celui de la mère, qui a basculé dans la folie. Une vie en miettes ? C’est l’histoire d’une femme blessée qui dérive, puis qui apprend à renaître. La vie malgré tout… avec les autres. Ce témoignage d’une époque, mêlant évènement du siècle et récit personnel, Marguerite Paoletti nous le raconte et se le raconte avec modestie et tendresse, sans fard et sans complaisance, comme lui avait conseillé Simone de Beauvoir.
Ressenti de l’histoire
Marguerite nous décrit sa vie de manière chronologique. De sa tendre enfance jusqu’à nos jours.
J’ai eu plaisir à le lire, j’avais l’impression que ma grand-mère me parlait de sa jeunesse et de sa vie. Une enfance sous le signe de la joue dans les années 40/50. J’ai eu l’impression que parfois c’était plus facile comme vie. Mais c’est surtout différent ! Elle grandit sans le savoir pendant longtemps des idées féministes par le fait que son père considérait que les femmes étaient (sont) l’égale de l’homme.
Cette femme parle de sa vie, mais surtout de ses choix de vie ainsi que les conséquences qui vont de pair. Elle nous parle très peu des personnes qui gravitent autour d’elle. De plus, elle ira voir un psychanalyste, mais elle nous en parlera très peu. Elle-même parle de Marie Cardinal et de son livre Les mots pour le dire, où la psychanalyste de cette dernière l’avait aidé à remonter la pente et à arrêter ses saignements. (J’ai lu ce livre quelque temps avant d’ouvrir mon blog )
Elle est très dure avec elle-même, peut-être est-ce qu’il y a un certain fatalisme dans son écrit, peut-être du réalisme ? Elle admettra être une mauvaise même, cela sans vraiment décrire réellement ce qu’elle en ressent peut-être parce qu’elle a écrit son autobiographie sur plusieurs années. La perte précoce de sa seconde fille l’affectera énormément.
Son récit m’a beaucoup touché pour sa sensibilité qu’elle met à nous expliquer tout ce que part quoi elle est passé. Cependant, le fait de n’avoir que son point de vue peu, parfois effacé les ressentis de ceux qui l’on entouré. Elle ne parle très peu du ressentie de pierre ou s’ils ont eu beaucoup de discussions sur certains points.
Ressenti sur écriture
Un style plutôt universitaire ayant trois grands axes, composé de plusieurs sous-chapitres. Écrits de manière chronologique, nous ne pouvons pas nous y perdre.
Point fort
Une autobiographie très forte en émotions.
Point faible
La composition du chapitrage très universitaire à mon goût.
Recommandation
Un livre qui nous montre d’une certaine façon l’évolution de notre société et des mœurs. Un récit chargé d’émotion qui permet dans un sens de relativiser les temps actuels.
Source
https://www.jetsdencre.fr/vivre-encore-_r_11_i_1272.html
Marguerite Paoletti est née en 1941 à Paris. Mariée à Pierre Paoletti en 1963 sous le signe de l’amour fou, elle aura avec lui deux adorables petites filles : Marie-Laure et Nathalie. D’abord correctrice puis chef de fabrication en imprimerie, elle est passionnée depuis toujours par la littérature, la musique et le cinéma. ( Biographie venant du site de l’éditeur : Jets d’Encore)
Langue d’origine :Français
Genre du livre : Autobiographie
1re édition : Vivre encore ,Marguerite Paoletti, Édition Jets d’encre, février 2021, 362 p.
Mon édition :Vivre encore ,Marguerite Paoletti, Édition Jets d’encre, février 2021, 362 p. (Version PDF pour le Service de presse)